A MEDITER

 

Il n'y a pas de péché d'origine en tant qu'événement historique, mais une malfaçon originelle de l'homme dont il n'est pas coupable mais victime, car l'homme créature, n'est pas le fondement de son être. Sa liberté comme libre arbitre et, dès lors, sa responsabilité sont limitées, précaires, partielles souvent absentes. Nul ne peut en juger ni pour lui, ni pour autrui, mais Dieu seul et sa miséricorde infinie trouvent relais dans notre misère imméritée. Le péché existe : il n'est pas là où le traquent certains hommes d'église avec acharnement, du coté d'Eros, mais du coté de Thanatos : de l'agressivité, de la violence, de la crucifixion et de l'exploitation de l'homme par l'homme.

En s'incarnant, Jésus Christ, fils de Dieu, vient au secours de l'homme, non pour mourir dans le but d'apaiser le courroux inexistant du père, lié à une inexistante faute originelle, mais pour apporter à l'humanité le salut par l'amour, le pardon, la non-violence, la révélation du Dieu différent qui veut la divinisation de l'homme, c'est à dire son bonheur suprême.

 
La Dette de DlEU - Gabriel Vidal - Editions Golias.

 

COMMENTAIRE

 
Toute la théorie des apaisements sanguinaires de Dieu doit mourir à jamais et faire place au message du nouveau testament qui déclare simplement que " Dieu a tant aimé le monde qu'il a livré son fils unique afin que le monde ait la vie et l'ait en abondance " et tous les prodigues du monde possèdent depuis toujours dans la maison du père leurs sandales, leur bague et leurs robes de fêtes et ils peuvent toujours y venir les chercher !

 
Gustave Martelet S.J. - Vivre aujourd'hui la foi de toujours. - Ed. Cerf

 

  LA CREATION DE L'HOMME...

 
… A vingt millions d'années de nous, tout ce que la terre peut sous-traiter de l'homme se prépare et s'ébauche. Chez les plus hautes formes animales, c'est la station qui se redresse, la main qui se libère, le crâne qui s'élève, la face qui s'affine, la bouche qui se prépare aux sons articulés. La ligne d'horizon est alors nettement dessinée où un nouveau soleil, dont Dieu a le secret, va imposer son aurore et son aube.

Au sixième jour, déclare la genèse, lorsque la vie, au regard de la science, aborde les confins de la complexité, Dieu vient lui-même à la rencontre des émergences suprêmes du monde des vivants. D'un souffle de sa bouche, d'un toucher de sa main, mais surtout d'un ineffable mot de son coeur, Dieu appelle lui-même l'humanité à l'existence, en lui faisant franchir le gué qui l'introduit à tout jamais dans l'ordre de l'esprit.

... Il faut oser dire et redire que jamais Dieu n'aurait pu accepter de devenir créateur; s'il n'avait décidé aussitôt de se faire créature, pour supporter de l'intérieur le poids d'une œuvre dont lui-même et lui seul est en somme l'auteur.

 
Gustave Martelet S.J. - Vivre aujourd'hui la foi de toujours. - Ed. Cerf

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