POURQUOI L'EGLISE STE MARIE ?
POUR QUELLE PASTORALE ?

 

Celle d'annoncer l'Evangile, de faire connaître et de faire aimer Notre Seigneur Jésus Christ. C'est la mission de toute Eglise Chrétienne.

Qu'est-ce qui fait que depuis 35 ans, l'Eglise Sainte Marie se soit développée malgré les difficultés inhérentes à une fondation ecclésiale dans un contexte Diocésain ?

Qu'est-ce qui fait que, malgré cet environnement, l'Eglise Sainte Marie poursuit tranquillement son chemin, sans s'occuper du qu'en dira-t-on, et qu'elle progresse régulièrement d'années en années ?

Quelles en sont les raisons ? Elles sont simples !

1° L'Eglise Sainte Marie est profondément attachée à l'intégralité de la Foi Catholique reçue des Apôtres. Personne ne peut soutenir le contraire. Notre Foi catholique traditionnelle et notre attachement à Notre Seigneur sont évidentes et sans réserves. L'appellation même de notre Eglise "sainte Marie " souligne notre profonde piété mariale et sanctorale.

2° les fidèles sont instruits et libres. Ils obéissent à leur conscience, critère absolu de leur choix. Ils savent ce qu'ils veulent et ils ne sont guère disposés à se laisser facilement influencer par qui que ce soit.

Qu'est-ce donc qui les attire à l'Eglise Sainte Marie et qu'ils ne trouvent pas ailleurs ? Serait-ce une pastorale plus Evangélique ? Qu'est-ce à dire ?

" Tout simplement ceci : si l'Eglise est constituée par des fidèles qui se disent frères, qui croient et qui pratiquent l'esprit de l'Evangile,

elle ne peut pas rejeter d'autres frères sous prétexte que socialement ils sont en dehors de certaines normes et pour certains, source de scandale. C'est aller à l'encontre de l'enseignement du Christ Sauveur ! "

Jésus, en effet, a passé son temps à lutter contre les sectarismes et les discriminations de toutes sortes !

C'est ce qu'avait déjà rappelé avec force en 1972 un éminent théologien, le Père Congar, dominicain.

" Un des traits les plus frappants de l'Evangile et qui appartient à la fonction libératrice du Messie Sauveur, c'est que Jésus, sans cesse, réintègre dans la communauté des hommes et des fidèles, ceux qui étaient exclus par leur appartenance à une catégorie discriminée du reste :

Les publicains, collecteurs d'impôts pour le compte de l'occupant ; la femme adultère qui devait être lapidée ; Madeleine ; les Samaritains, race mêlée mise au ban de la société juive ; les lépreux, impurs exclus du culte public…On mettrait aisément d'autres mots pris dans notre actualité, derrière ceux de l'Evangile. La mission libératrice demeure. Elle incombe à toute l'Eglise, voire à toute la communauté humaine ". (cf. le journal le Monde des 3-4 décembre 1972) (Voir aussi : Les choses de la Foi. Le Centurion.1973)

Ce texte est capital pour bien comprendre le sens de notre action pastorale. Cette mission libératrice du Christ, rappelée par le Père Congar, nous incombe à tous, et tout particulièrement à notre Eglise. Elle est partie intégrante de notre mission Apostolique.

Elle manifeste l'amour infini de Dieu en Jésus Christ.

Il faut donc retrouver la liberté du Christ face à toutes les lois aveugles. Il faut redécouvrir l'intelligence évangélique des situations particulières. Il faut réagir contre tous les décrets qui bloquent la pastorale et qui cachent la source claire de l'amour du Christ et l'espérance du salut pour tous. C'est là, la véritable justification de notre pastorale Evangélique pour l'Eglise Sainte Marie.

En toutes circonstances , nous devons nous poser cette question : Que ferait Notre Seigneur à notre place ?

Mettrait-il les gens dehors ?

Ne ferait-il pas prévaloir la compassion, la miséricorde et le bien spirituel de chacun, plutôt que l'application irresponsable de lois arbitraires ?

Refuserait-il à ceux qui désirent ardemment s'approcher de lui, de le toucher, de le recevoir dans la sainte communion qu'il a institué précisément pour cela ?

Ceux qui le demandent, le font avec une foi sincère. Le sentiment de leur pauvreté, le désir ardent et le besoin qu'ils ont d'être accueillis par Jésus sont profonds. Il doivent alors obéir à leur conscience. L'Eglise n'a aucun pouvoir sur elle.

Jésus n'a jamais rejeté un seul pécheur. Or nous le sommes tous ! Et malheur à toute institution ecclésiale qui se comporterait comme si elle était parfaite et exempte de toute faute ! L'histoire nous prouve tout le contraire ! Car autrefois, l'Eglise s'est laissée prendre par le goût du pouvoir, elle s'est comportée comme une puissance dominatrice au lieu d'être un ministère fraternel au service de tous..

Sous prétexte de défendre la foi, elle a hélas, dans le passé, persécuté à mort ceux qui ne pensaient pas comme elle. Elle a usé d'un pouvoir absolu, écrasant les consciences et la liberté de pensée. Elle a alors agi comme une institution totalitaire et comme un état monarchique absolu avec toutes ses dérives arbitraires.

Elle trahissait ainsi le commandement du Christ Jésus : " Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés . " et le rappel de la qualité de sa mission de service : " Je suis venu pour servir, non pour être servi . "

C'est pourquoi il faut suivre l'exemple du Christ, retrouver cette liberté évangélique et se demander : " Que ferait Jésus devant telle détresse, tel cas particulier, telle situation difficile et douloureuse, telle demande de vie spirituelle ? Que ferait-il ? " Il manifesterait, comme il l'a toujours fait, son amour, sa miséricorde et sa compassion !

Il enseignerait que le sabbat est fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat ! Il nous rappellerait qu'il est la voie, le chemin, la vérité et la Vie…Que nous sommes justifiés par la foi en Jésus Christ… Que nous devons nous aimer comme Il nous a aimés…

Ce sont toujours des principes simples et une SEULE LOI : l'amour de Dieu et du prochain.

Nous ne pouvons pas, en conscience, faire autrement que de suivre l'enseignement du Christ.

Nous ne pouvons pas refuser de baptiser un enfant quand ses parents nous le demandent de bon droit et qu'ils sont engagés dans la foi chrétienne.

Nous ne pouvons pas refuser de donner la sainte communion à ceux qui désirent s'approcher avec sincérité de Notre Seigneur pour en obtenir sa Vie, sa Grâce et son Pardon.

Nous ne pouvons pas refuser de demander à Dieu d'accueillir dans la communauté chrétienne ceux dont le premier amour a été brisé en raison de la faiblesse de leur condition humaine et qui nous demandent avec instance de les accueillir pour leur donner le soutien de la vie chrétienne.

Jésus est l'Espérance Absolue. Pour lui, aucune vie n'est perdue, aucune vie n'est jamais ratée, tant qu'on a confiance en lui. Il prend toujours le chemin de nos misères pour nous révéler son amour. C'est là, le véritable Evangile.

Quand l'église ferme ses portes, elle brise l'espoir de ceux qui attendaient d'être secourus par elle. Nous voulons suivre l'exemple du Christ face à la pauvreté de la condition humaine. Son amour, sa miséricorde, sa compassion pour tous, sont absolus, inconditionnels, permanents, sans retours.

C'est cela le véritable Evangile. Il n'y en a pas d'autres ! Or seul un véritable amour, qui prend sa source dans le cœur même de Dieu, peut redonner la vie à ceux qui meurent de ne plus être aimés.

Ils sont nombreux aujourd'hui. Il faut les accueillir comme le Christ nous invite à le faire. Nous devons être pour tous le sacrement de son amour.

C'est l'espérance de l'Eglise Sainte Marie depuis 35 ans à Mont Saint Aignan : Etre fidèle à la foi Catholique de toujours, à la compassion et à la miséricorde du Seigneur, à la guérison spirituelle, en union avec toute l'Eglise et l'assistance particulière de la Très Sainte Vierge Marie.


Père M.Cantor

EGLISE SAINTE MARIE.
B.P.5. 76131 MT ST AIGNAN CEDEX
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