Février 2001

LE PAPE JEAN PAUL II PARLE
DE L'EUCHARISTIE

 

C'est une vérité essentielle, non seulement doctrinale, mais existentielle, que l' Eucharistie construit l'Eglise et elle la construit comme communauté authentique du peuple de Dieu, comme assemblée des fidèles, marquée par ce caractère d'unité auquel participèrent les apôtres et les premiers disciples du Seigneur.
L'Eucharistie construit toujours de nouveau cette communauté et cette unité. Elle la construit et la régénère toujours à partir du sacrifice du Christ, parce qu'elle commémore sa mort sur la croix qui a été le prix dont il nous a rachetés.

C'est pourquoi nous touchons pour ainsi dire dans l'Eucharistie le mystère même du corps et du sang du Seigneur, comme en témoignent les paroles de l'institution qui sont devenues, en vertu de celle-ci, les paroles de la célébration perpétuelle de l'Eucharistie par ceux qui sont appelés à ce ministère de l'Eglise.
L'Eglise vit de l'Eucharistie, elle vit de la plénitude de ce sacrement dont la signification et le contenu admirables sont souvent trouvé leur expression dans le magister de l'Eglise depuis le temps le plus ancien jusqu'à nous jours.

Et pourtant, nous pouvons dire avec certitude que cet enseignement, mis en valeur avec pénétration part les théologiens, par les hommes de foi profonde et de prière, par les ascètes et les mystiques dans leur fidélité totale au mystère eucharistique, demeure pratiquement sur le seuil, parce qu'il est incapable de saisir et de traduire en paroles ce qu'est l'eucharistie dans sa plénitude, ce qu'elle exprime et ce qu'elle réalise en elle. Elle est au sens propre, le sacrement ineffable.

L'engagement essentielle, et par dessus tout la grâce visible et jaillissante de la force surnaturelle de l'Eglise comme peuple de Dieu, consiste à persévérer et à progresser constamment dans la vie eucharistique, dans la piété eucharistique, à se développer spirituellement dans le climat de l'Eucharistie.

A plus forte raison, il n'est donc pas permis, dans notre manière de penser, de vivre et d'agir, d'enlever à ce sacrement qui est vraiment très saint sa dimension totale et sa signification essentielle.
Il est en même temps sacrement et sacrifice, sacrement et communion, sacrement et présence…

Dans la célébration  du sacrement du corps et du sang du Seigneur, il faut respecter ma pleine dimension du mystère divin, le sens plénier de ce signe sacramentel dans lequel le Christ réellement présent est reçu, l'âme est comblée de grâce et le gage de la gloire future nous est donné….

Tous dans l'Eglise, mais surtout les évêques et les prêtres doivent veiller à ce que ce sacrement d'amour soit au centre de la vie du peuple de Dieu pour qu'on agisse, à travers toutes les manifestations de ce culte qui lui est du, de manière à rendre au Christ " amour pour amour" et qu'il devienne vraiment la vie de nos âmes.

Extrait de: Jean Paul II Parle de jésus. Présentation de  Philippe Laurent. S.J. Le livre de poche. Librairie générale Française. Paris 06

   Mgr Maurice cantor

 

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