Septembre 2001

AU BENEFICE DE L’ AGE…

Quel bonheur à la fin de notre vie que de pouvoir aborder les rivages de la sérénité et de la paix.

Cette grâce nous est donnée pour comprendre combien la vie est un don de Dieu qui nous a appelés à le connaître et à l’aimer.

C’est le don de l’amour... C’est Dieu qui nous appelle au bonheur de pouvoir l’aimer, comme il nous aime, d'un amour inconditionnel, fidèle et généreux. Il a mis dans notre cœur, une parcelle de son amour pour nous apprendre à aimer les autres : « Aimez vous comme je vous ai aimés. »

Apprendre à aimer, c’est l’affaire de toute une vie, depuis la naissance jusqu’au dernier jour. Ce n’est pas facile, tant les tensions émotionnelles, génétiques, et culturelles sont nombreuses et fortement incluses dans l’histoire de notre vie. Le corps, l’âme, l’esprit et le cœur ne sont pas épargnés par cette épreuve parfois douloureuse, mais indispensable pour nous construire tels que nous sommes.

Heureusement que Dieu est père, et que nous sommes ses enfants. Car Il intervient personnellement sans cesse, auprès de nous, en raison de son amour infini. En Jésus Christ, il a assumé toute la pauvreté de notre condition humaine et Il lui donne sa perfection ultime : celle de la communion avec Lui, dans cette spirale d’amour de la vie trinitaire : le Père, le Fils et l’Esprit Saint.

« Comme mon père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés, demeurez dans mon amour . » Mystère ineffable d’union,qu’ il nous est donné de vivre dès ici bas.

C’est tout l’apprentissage spirituel dont l’Eglise a mission de nous instruire. Charge  combien délicate , s’il en est. En effet, elle est partagée entre le rappel nécessaire et difficile de nos devoirs et l’exercice de la charité.Mais ce sera toujours la miséricorde et la compassion, qui seront la marque véritable de son authentique et fidèle mission apostolique, reçue du Seigneur Jésus lui-même.

C’est le Seigneur Jésus, fils de Dieu fait homme, et lui seul, qui est notre Sauveur et notre Rédempteur ; il est le chemin, la vérité et la vie.

Jésus a passé sa vie à nous révéler le Père. Sa parabole de l’enfant prodigue en est une des plus belles illustrations. Nous sommes tous des enfants prodigues et c’est Dieu, le plus tendre des Pères, qui attend sans cesse notre retour…

Dés qu’il nous voit revenir vers lui, Il court au devant de nous, pour nous ouvrir ses bras et nous presser sur son cœur.

Dans un geste débordant d’amour qui l’identifie totalement à lui-même, il nous couvre de ses baisers. Il nous comble au delà de tout ce que nous pouvons imaginer. S’Il ne nous maintenait pas en vie, nous ne pourrions pas supporter une telle somme de bonheur sans mourir.

En effet, la conscience que nous aurons de n’avoir pas su l’aimer comme nous aurions dû le faire, nous révèlera, dans une lumière sans ombre et face à notre profonde misère, l’étendue infinie de son amour et de sa miséricorde. Cette vision ne pourrait que nous briser de repentir.

Sans son secours, nous ne pourrions pas supporter une telle épreuve purificatrice, mais combien salvatrice.Notre contrition et notre souffrance seront à la mesure de notre d’amour.

Oui, Heureux sommes-nous, si à la fin de notre vie, nous pouvons vivre et proclamer les grâces du Seigneur pour sa miséricorde infinie et le mystère indicible de son amour.

Père   Maurice Cantor.

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