DECEMBRE 2001

DIEU NE PERD AUCUN VIVANT…

    Avez-vous entendu ? Le Seigneur n’accepte pas d’en laisser quelques-uns uns se perdre. Mais il veut que tous aient le temps de se convertir.
La chose est donc bien claire, frères, Dieu ne nous laisse pas le temps pour nous perdre.

    Et qui d’ailleurs pourrait froidement choisir de se perdre ? Et choisir le malheur absolu, et sans consolation et sans tendresse et sans retour et pour toujours ? Et si la vie est une telle loterie où il nous faut choisir les lots sans les avoir jamais vus, et si notre choix à demi aveugle conditionne pour nous une éternité de malheur, alors, mieux eut valu que la vie ne fut pas.

    Non, la vie n’est pas le temps d’un choix. Mais, par contre, elle est le bien le temps d’une évolution. Elle est le temps que Dieu nous donne pour nous arracher au mal  et nous construire et pour nous préparer à force d’aimer, à déboucher  un jour dans le  pays de la tendresse, où l’on ne fera plus qu’aimer.

    Et si aujourd’hui certains aiment mal, alors Dieu redouble pour eux de tendresse et nous demande d’en faire autant, pour qu’ils se convertissent et que chez eux, aussi, l’amour l’emporte. Et pour qu’ils soient sauvés. Car Dieu veut que pas un seul  ne soit perdu !

    Que valent face à ces certitudes, nos arguties sur la « justice » de Dieu, selon quoi il ne peut mettre de pécheur dans son ciel ? Mais alors il n’y mettra personne ? Oui, Dieu est juge. Mais un juge qui s’ingénue à déceler la moindre trace d’amour pour pouvoir la sauver avec  celui, qui l’a faite.

     Un juge dont le fils n’hésite pas à planter  sa tente là même où nous faisons nos maisons. Et qui s’en va chercher  la brebis perdue jusqu’au moindre recoin… Et qui embrasse le fils pouilleux. Et qui n’hésite pas à  souffrir la mort de son fils pour nous prouver qu’il nous aime.

     Et vous croyez qu’avec un tel amour il aurait pu lancer la vie, tout en sachant qu’un seul de ses enfants pourrait se perdre ? Saigneur, dans le ravissement de la tendresse, nous t’écoutons nous redire encore que tu n’as pas donné ton fils
«  pour condamner le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé » Amen.

Du Père Robert Collas. Bref propos pour temps de vie. Siloë.
Du même auteur : « à travers le feu » Voir site la partDieu.
 
 

Retour

Lien vers le tableau des chroniques précédentes
 

Retour